Vers une Communauté d'agglomération ?

L’avenir du canton, passe, naturellement, par celui de l’ensemble de l’Auxerrois. Et celui de l’Auxerrois passe, en partie, par l’intercommunalité.

Actuellement, l’intercommunalité est représentée, sur l’auxerrois, par la Communauté de l’Auxerrois, qui a le statut juridique d’un Etablissement Public de Coopération Intercommunale (ce que l’on appelle un « EPCI »).

Il y a plusieurs types d’EPCI : la Communauté de l’Auxerrois est une communauté de communes. Elle pourrait, légalement, être une communauté d’agglomération, car elle en remplit les conditions : avoir une ville centre de plus de 15 00 habitants et avoir plus de 50 000 habitants dans son périmètre.

Pourquoi n’est-elle pas, alors, passée en communauté d’agglomération, comme 95% des agglomérations françaises dans la même situation ?

Il serait ici, trop long de conter les péripéties qui ont émaillé cet échec, la presse locale s’en est faite largement l’écho. Il est tant d’en tirer les conclusions et d’essayer de tracer des pistes pour l’avenir du territoire.

D’abord, indiquons que, si l’intercommunalité est nécessaire pour développer le territoire, ce n’est pas à n’importe quel prix et dans n’importe quelles conditions. Cette évolution, lourde de sens, ne doit se faire que sur la base d’un projet largement partagé, discuté et amendé, dans lequel toutes les communes doivent se retrouver.

Ce projet doit avoir un fil conducteur, un axe majeur et des orientations. Là encore, ce sera aux élus des communes de le déterminer, mais rien n’empêche les citoyens, lors des élections municipales, de solliciter les candidats pour demander leur avis.

Sur le traitement des déchets et l’environnement, sur le développement économique, sur les transports, quelles orientations choisir, quels projets privilégier ? Ce sont là des questions essentielles qui doivent trouver réponses.

Mon sentiment est que rien ne peut se faire sans une large concertation, associant les élus, mais aussi les forces vives du territoire.

J’aurai, pour ma part, l’occasion de vous faire part de mes réflexions et propositions, car un conseiller général doit se positionner sur des questions aussi essentielles.

Un projet intercommunal doit être un projet gagnant pour toutes les communes et ses habitants. Un projet dans lequel chaque commune doit pouvoir intégrer un ou plusieurs projets importants, qu’elle estime prioritaire pour son développement et que ses seules capacités financières ne permettent pas de réaliser.

Une communauté d’agglomération pour l’Auxerrois doit donc être, d’abord et surtout, un projet commun, pour le développement du territoire auxerrois, pour le développement de ses communes, dans le respect de leurs spécificités, et au service des habitants de l’Auxerrois.

Guy PARIS