Qui suis-je ?

Guy PARIS

57 ans, MARIE, 1 FILS de 22 ans, habitant dans le Quartier des Boussicats à Auxerre, Canton d'Auxerre Sud Ouest.
Cadre de France Télécom en préretraite depuis 2 ans.
Secrétaire de Section de l'Auxerrois et Trésorier Fédéral du Parti Socialiste.
Président du Conseil de Quartier des Boussicats
Président d'une association "Club informatique" et Administrateur de Sesame Autisme 89.

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Je suis né en 1950, dans un petit village du FOREZ dans le département de La Loire (42). Mes parents originaires de Saint Etienne et Montbrison, étaient les aînés de familles nombreuses et  ouvrières . Mon grand- père paternel travaillait dans les métiers de la soie (les canuts !) et mon grand père du côté maternel, le seul de mes grands parents que j'ai eu la chance de connaître a été toute sa vie "manoeuvre", mineur de fond, éboueur ... syndicaliste et communiste acharné et grand résistant dans les maquis de la Haute Loire. Les grands mères, en plus de leurs activités familiales travaillaient en usine.

Mon père commença sa carrière professionnelle aux PTT comme "petit télégraphiste", puis facteur, et termina dans le Loiret Receveur des PTT avant de se retirer à Pourrain pour sa retraite en 1976. C'est ainsi que l'enfance me donna l'occasion de connaître différents départements français et d'être un "parachuté permanent"!

Mon cheminement social et intellectuel s'est fait d' un mélange de valeurs humaines induites par mes parents, catholiques très pratiquants et ce grand-père athée et très engagé cégétiste et communiste.

Pendant mes études (moyennes!) qui me conduisirent à un bac électrotechnique, j'ai commencé à goûter aux expériences de vie en groupe, lors de camps de jeunes et dans des mouvements de jeunesse étudiante. Ce qui me donna par exemple l'occasion de conduire des actions en faveur de la Faim dans le Monde en 1966 et 1967.

Après ma réussite à un concours des PTT de technicien, je me retrouvai en cours à Paris en 1969 et ce fut l'occasion de me syndiquer à la CFDT et la Jeunesse Ouvrière Chrétienne.
Mon premier poste fut Sarreguemines en Moselle. J'y ai découvert la vie professionnelle entouré d'adultes, la nécessité de s'intégrer dans une région marquée par une histoire complexe de ville frontière de l'Allemagne et avec le handicap du "dialecte". Rapidement par mon engagement syndical et en JOC, je fus accepté et très bien intégré parmi les jeunes dont nombreux travaillaient en usine en Allemagne ("les frontaliers") ou dans le "pays noir" vers Forbach. D'autres travaillaient aussi dans le pays de Bitche dans des verreries artisanales.  De tous ces échanges et actions conduites avec ces copains, j'ai ancré en moi ce sentiment que les plus grandes richesses du monde se trouvent dans les mains et les coeurs de ces ouvriers et salariés qui chaque jour par leur travail construisent notre devenir. Aussi les conditions de travail et de vie familiale méritent sans cesse des améliorations et des perspectives de développement.

Après une année de service militaire, qui fut aussi une expérience de vie, de camaraderie, de brassage social, je retournai à Sarreguemines et me suis marié en 1972 avec Simone, Bitchoise d'origine modeste également, son papa étant Chef de chantier dans une grosse entreprise de bâtiment . Simone, couturière industrielle, travaillait alors en usine en Allemagne.

Nous partagions tous les deux ce besoin d'être des acteurs de la vie sociale, et nos engagements furent multiples : création d'une Association d'habitants du quartier dans lequel nous avions emménagé, constitution d'un collectif pour l'amélioration des conditions d'hébergement de travailleurs algériens puis turcs, alphabétisation, apprentissage de la couture à des femmes algériennes du quartier, organisation de fêtes populaires, défense de travailleurs devant les Prudhommes, créations de sections syndicales dans des PMI.

En 1974, mon engagement dans la grande grève des PTT (1 mois de grève en ce qui me concerne) , qui annonçait l'éclatement entre La Poste et les Télécommunications, fut à la fois une grande expérience et une profonde déception.
Mais aussi le début d'une longue réflexion, d'une prise de conscience d'une Société en évolution; les 30 "GLORIEUSES" touchaient à leur fin ! et le mouvement syndical, la politique, ne pouvaient plus poursuivre leurs actions comme au lendemain de la Libération.

En 1975, suite à ma réussite à un concours de cadre, nous nous installions à Paris pour quelques années pendant lesquelles j'ai enseigné le métier à des techniciens et cadres des Télécommunications; expérience intéressante sur le plan pédagogique et relations humaines. Mon parcours se poursuivit en Alsace, toujours dans le domaine technique, à Haguenau pendant 11 ans puis Colmar pendant 5 ans. 

L'administration qui m'avait accueillie 100% Service Public, se transformait à un rythme soutenu en entreprise privée, que ce soit sous le ministère de Gérard Longuet ou de Paul Quillès, la machine était en route, seule la méthode changeait !

Mes fonctions d'encadrement dans cette "administration" en pleine évolution technique, commerciale, économique, humaine m'obligèrent à m'y consacrer totalement  et à délaisser d'autres activités sociales externes. Toutefois mon engagement avec les salariés dans les services pour créer des Amicales et des espaces de convivialité ne m'éloignait pas de ces Valeurs humaines auxquelles j'étais attachées. Mon adhésion à une Association de Cadres me donna aussi l'occasion de défendre des dossiers de collègues qui risquaient de rester sur le bord du chemin lors de ces nombreux changements.

J'ai été nommé à Auxerre en 1995, lors d'une promotion dans le domaine des infrastructures lignes à France Télécom, puis mon parcours s'est orienté vers le management dans le domaine commercial. Je ne suis plus en activité depuis deux ans (dispositif de réduction d'effectifs fonctionnaire!).

Dans mes missions figurait celle de Délégué Départemental auprès des Collectivités Locales. Ce lien à construire et à entretenir entre l'Entreprise et les responsables politiques ou du monde économique en charge de l'aménagement du territoire, à un moment où apparaissait Internet, fut une vraie passion dans laquelle je me suis investi au delà de la mission.

J'ai impulsé et piloté les Journées de l'Autisme dans ce département, ce qui fut pour moi l'occasion de mieux connaître ce handicap et les difficultés des familles icaunaises qui y sont confronté; je suis toujours membre du Conseil d'Administration de Sésame Autisme 89.

Je me suis impliqué dans les Conseils de Quartiers dès leur création et je préside depuis 2 ans celui des Boussicats; ce dispositif nous donne une possibilité remarquable d'écoute et de résolution de problèmes du quotidien des habitants.

Mon engagement politique et mes motivations pour cette élection  feront l'objet d'un autre article.